Ces temps nouveaux et difficiles qu’ils affrontent

Les dirigeants européens concentrent leurs réflexions sur l’adoption de compromis en raison de leurs divisions. Quitte à repousser à plus tard le plus important d’entre eux, celui qui ouvrira la voie à la ratification du plan de relance communautaire. Lors de leur sommet d’aujourd’hui et de demain, ils vont tenter d’avancer prioritairement sur deux dossiers : les sanctions à propos de la Biélorussie et les négociations avec le gouvernement  turc, ce dernier sujet inquiétant les chypriotes qui craignent un accord contraire à leurs intérêts.

La bombe à retardement de Karlsruhe et les artificiers

Ils ont trois mois pour désamorcer la bombe lancée par les juges de Karlsruhe afin de stopper sa dynamique de démantèlement, dont le chef du gouvernement polonais a pris acte sans attendre. Après la BCE et la Cour européenne de justice (ECJ), c’était au tour de la Commission de réagir. Les deux premiers ont fait respectivement état de leur indépendance et de leur primauté, la dernière montre les dents en espérant en rester là.

Surprise ! le risque climatique n’est pas pour tout le monde

Dans la palette déjà bien étoffée des risques financiers, un petit nouveau est arrivé, pudiquement appelé « risque climatique » sans plus de précision. Ce qui a incité le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau à annoncer, dans La Tribune, la tenue cette année d’un nouveau type de test de résistance : « le risque climatique est au cœur de notre métier de superviseur et nous devons développer les technologies pour aider les banques et les compagnies d’assurance à mieux le mesurer. » Que nous vaut donc cette nouvelle préoccupation ?

À l’impossible tout le monde est tenu

À Madrid, la COP25 s’est terminée sans gloire, sans nouvel engagement de réduction des émissions de CO2 et sans clarification des mécanismes du marché du carbone. Un mauvais signal est donné, car lors de l’édition de Glasgow, l’année prochaine, ces nouveaux engagements devraient pourtant intervenir pour garantir un réchauffement inférieur à 2 degrés et si possible à 1,5 degré, comme le stipule l’Accord de Paris.